Le bonheur humain semble être l’exception plutôt que la règle. Il advient toujours sous forme de souffrance comme par magie, il dissipe un instant. Le malheur est cet autre, cet envers inséparable du bonheur sans lequel ce dernier n’aurait pas de sens. Personne ne veut la souffrance pour elle-même, or tout le monde a pu faire l’expérience de ce que c’est de souffrir, de la perte d’un être cher, de la maladie, de ce qui arrive aux autres comme à soi-même.
Si on ne cherche pas le malheur, il est toujours déjà trop tard quand il frappe à la porte. On y pense quand il est là, on le gère tant bien que mal. On s’emploie à faire contre mauvaise fortune bon cœur, comme dit le proverbe. Et le restant du temps, on le relègue dans quelque endroit de notre mémoire. On le conjure, alors que sans cesse, il se rappelle à notre souvenir.
De ce point de vue, le malheur offre la formulation négative du bonheur, on est heureux quand il n’est pas là. Car sans malheur, les événements heureux ne distingueraient pas du cours de l’existence. Le bonheur serait-il alors une échappatoire ?
En tout cas, un autre côté de la médaille, comme la lumière qui ne peut exister sans ombre…
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Je finis par croire que : OUI !
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