L’effet mouton ou la preuve sociale

L’effet mouton, appelé aussi la preuve sociale, est une théorie de psychologie sociale simple, qui explique beaucoup de nos comportements en société.

Confrontés à une situation sur laquelle nous avons peu d’informations et exigeant une réaction rapide, comment agir ?

La réponse adoptée par tous les animaux sociaux est simple : il suffit d’imiter les autres. Qu’un animal s’élance, et hop, le troupeau se met en marche. De ce point de vue, l’être humain ne fait pas mieux que les moutons ou ses cousins chimpanzés.

L’être humain est généralement très influençable : c’est avant tout un imitateur. Ou du moins la plupart des êtres humains sont des imitateurs.

Nous avons tendance à imiter les autres, d’autant plus que leur nombre est élevé et que nous leur attribuons une connaissance que nous n’avons pas.

Et plus le statut social ou la notoriété de la personne que l’on observe sont élevés, plus on aura tendance à imiter.

Ainsi, imaginez-vous dans le rayon lessives d’un supermarché. Ne sachant quelle poudre acheter, vous allez observer ce que font les gens que vous estimez être proche de toi et il y a de fortes chances pour que vous adoptiez le même comportement qu’eux.

Goebbels, le ministre de la Propagande de Hitler, n’avait donc pas tort lorsqu’il énonça qu’un mensonge répété mille fois restait un mensonge, mais que, répété un million de fois, il devenait une vérité.

Un spectacle médiocre avec un quidam qui rit ne vous arrachera pas un sourire, mais des rires préenregistrés y parviendront. C’est la loi du nombre : si tous les autres rient, alors c’est que cela doit être drôle.

C’est la raison pour laquelle tout groupe de pression destiné à vous faire adhérer à un comportement, qu’il s’agisse de voter ou de vous faire acheter, aura tendance à vouloir contrôler les médias.

Lorsque pour entraîner votre adhésion, on utilise l’argument du nombre, par exemple “déjà 10 000 clients satisfaits” ou encore “tous les intellectuels votent untel”, on tente de vous manipuler par la preuve sociale.

L’utilisation abusive de sondages est une autre manière d’utiliser la preuve sociale parce que si 75 % d’électeurs pensent quelque chose, il n’y a aucune raison pour qu’un individu isolé pense autrement…

 Pour aller plus loin, je vous propose le best-seller de Rober Cialdini : Influence et Manipulation à télécharger sur ces liens :

Résumé

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Pourquoi et comment sommes-nous amenés à faire des choses contre notre gré ?
Enfin réédité ! L’ouvrage de Robert Cialdini a fait référence pendant des années dans le domaine de l’influence et de la manipulation.

Durant 15 ans, le Dr Cialdini a mené des recherches sur les mécanismes de la persuasion. De la tactique de la réciprocité à la tactique de la sympathie, il détaille les tactiques qu’utilisent les professionnels de la manipulation (vendeurs, homme politiques, publicitaires, ….) et explique comment nous pouvons éviter les réactions quasi automatiques. Ses conclusions touchent tous les aspects de notre vie : éducation des enfants, relations hommes/femme, collaborateurs/employeurs, etc.

 

Auteur : Bechir Houman

Humaniste

2 réflexions sur « L’effet mouton ou la preuve sociale »

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